Suite de ma découverte de la franchise Scream avec le 3ième film et c'est clairement là où la série commence à faiblir. Quelques années après la seconde série de meurtres sur le campus, Sidney vit recluse dans une baraque sécurisée au milieu de nulle part, encore pourchassée par ses propres traumas. Le monde extérieur continue sa route : Cotton et Gale sont des présentateurs de télé vedette chacun dans leur style et Dewey s'est installé à LA pour devenir consultant sur le tournage du 3ième volet de la série Stab, inspirée des meurtres des différents Ghostfaces. Vous connaissez la suite, un nouveau tueur s'est glissé sous le masque blanc et tout ce petit monde va très vite devenir sa proie...
Après deux premiers films passés à jouer avec les nerfs du public, Wes Craven semble fatigué de sa propre formule et le résultat s'en ressent clairement : le rythme n'est plus là et on s'y emmerde un peu. Le fait de centrer l'histoire sur les traumas de Sidney est une bonne idée sur le papier mais c'est fait avec la subtilité d'un éléphant et surtout ça enlève de l'espace pour que les nouveaux personnages puissent exister réellement. Résultat : Sid, Gale et Dewey sont les seuls à avoir une vraie épaisseur au milieu d'une horde de silhouettes creuses. Niveau casting on a aussi fait un grand pas en arrière : en dehors de Patrick Dempsey, les nouveaux venus sont largement oubliables et on a surtout une immense occasion manquée d'avoir des têtes connues jouant leur propre rôle d'acteur dans Stab 3 (un peu comme le caméo de Tori Spelling dans quelques scènes de Scream 2).
Bref, Scream 3 c'était pas une catastrophe industrielle mais c'était clairement bien en dessous de ses prédécesseurs et je comprends qu'il ait fallu attendre 11 ans pour que Wes Craven ressorte les couteaux pour le quatrième.
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