The Batman

Comme vous l'imaginez sûrement, je me suis jeté sur The Batman dès sa sortie. Et comme prévu, j'ai adoré. Mais si j'ai beaucoup aimé ce n'est pas uniquement par fanboyisme aveugle. C'est aussi parce que j'ai eu l'impression de regarder à la fois quelque chose de frais et nouveau et une distillation de tout ce qu'était Batman au cinéma ces 30 dernières années : Gotham city est réaliste en apparence et on reconnaît des morceaux de New York et Chicago (comme à l'époque de Nolan) mais ce réalisme est couvert d'une couche de crasse, d'obscurité et de violence omniprésente qui évoque ses autres incarnations (des deux premiers de Burton au film Joker d'il y a quelques années). Et on retrouve la même synthèse au niveau des costumes et des gadgets, dont le design danse sur cette ligne séparant réel et comics avec beaucoup d'adresse.

Au rayon des nouveautés on trouve une relecture du Riddler en mode serial killer / Zodiac bien trouvée et un Bruce Wayne dans ses premières années de justicier qui est encore prisonnier du trauma de la mort de ses parents et qui vit comme un reclus excentrique, bien loin du jeune milliardaire playboy qu'on voit habituellement. Mais l'autre grosse nouveauté au cinéma, c'est surtout un scénario qui prends tout son temps pour montrer Batman comme un détective de génie et pas seulement comme une brute avec des gadgets. Le résultat ressemble donc plus à un film noir qui parle de machinations mafieuses et de vengeance qu'à un film de super-héros bourré d'action et de one liners. Certes c'est long (3 heures quasiment) mais cette histoire est suffisamment surprenante et bien ficelée qu'on ne voit pas le temps passer. Je n'en dis pas plus parce que cette histoire mérite d'être découverte mais si vous avez aimé The Long Halloween ou Batman Earth One vous pouvez foncer, vous serez en terrain connu. 

Commentaires