Au ciné, on a souvent des mauvaises surprises. On espère un truc super et on se retrouve avec une daube qui ne délivre pas ce qu'elle promet (coucou la série des Jurassic World !). Parfois, on voit venir un truc tout pourri, mais on y va quand même pour passer un bon moment en rigolant du film (coucou The Meg 2 !). Mais parfois, très très rarement, on croit aller voir un nanar et on se retrouve devant un bon film, à ne pas en croire nos yeux.
Et c'est exactement ce qui m'est arrivé avec Gran Turismo. J'y allais en m'attendant à une version Wish de Fast & Furious avec des caricatures de joueurs digne du Gamer d'Ariel Dombasle mais j'avais juste oublié un détail : Neill Blomkamp. Le monsieur de District 9, Chappie et Elysium est derrière la caméra et il avait visiblement très envie de filmer des courses de voiture après avoir perdu son projet d'Alien 5.
Je vais passer rapidement sur l'histoire du film, un biopic qui suit les débuts de la carrière de Jann Mardenborough, un jeune joueur de Gran Turismo de Cardiff devenu pilote automobile après avoir été repéré... par Nissan et Playstation dans le jeu vidéo. Les 30 premières minutes du film se concentrent justement sur l'entrée de Jann dans le monde de la course auto et sa formation par la GT Academy, avec David Harbour et Orlando Bloom pour le coacher. Et ces 30 premières minutes sont un brin pénibles tellement elles ressemblent à une pub pour Playstation et une éloge de Gran Turismo qui dégueule toutes les hyperboles du monde pour faire croire qu'il s'agit d'une simulation si réaliste qu'elle peut former des pilotes... Mais une fois cette phase passée, on sent bien que Blomkamp entre dans ce qui l'intéressait vraiment dans ce projet : les courses.
Le film suit ensuite la première saison de Jann avec Nissan et là c'est un vrai festival de cinéma : la tension pendant chaque course est intense, Blomkamp filme les épreuves à moitié comme un documentaire immersif et à moitié comme un jeu vidéo avec une maîtrise de la caméra impressionnante, on passe par des circuits icôniques (le Nürburgring, les 24H du Mans...) et c'est un pur moment de plaisir visuel. Je n'avais jamais vu une telle maîtrise du cadrage, du montage et de la mise en scène de courses au sens large au cinéma. C'était tout simplement bluffant.
Bref, si vous êtes prêts à passer outre une histoire un brin simpliste et prévisible et que vous voulez en prendre plein la tronche, allez voir Gran Turismo (de préférence au ciné si vous pouvez). Et si vous êtes fans de Vilebrequin, vous aurez en plus le plaisir d'entendre un commentateur allemand prononcer "nordschleife" 😅
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