Je profite de ce mois de Décembre pour revenir sur le jeu qui m'a occupé la deuxième moitié de l'année, et que je ne finirai probablement pas avant 2025 : Fallout 4.
Je suis arrivé dans les terres désolées du Commonwealth juste après avoir bouclé Cyberpunk 2077 Phantom Liberty, alors autant vous dire que l'atterrissage a été un brin rude : déplacements hyper rigides, interface d'inventaire et de gestion de personnage coincée dans les âges sombres de la XBox 360, aucun semblant de vie dans les villes (avec des personnages qui restent plantés là sans presque rien faire de leurs dix doigts) et en dehors (avec des gangs de raiders qui attaquent à vue tels des gobelins moyen sans laisser aucune option pour dialoguer), et surtout des foutus temps de chargement interminables à chaque fois qu'on ouvre la moindre porte. Alors certes, le jeu date de 2016, mais j'ai quand même l'impression de me retaper les mêmes défauts que sur Oblivion et Fallout 3 (sortis en 2007-2008 si ma mémoire est bonne) et c'est un brin agaçant.
Mais j'ai persévéré, malgré les bugs et les archaïsmes, et j'ai découvert l'un des meilleurs opus de la série avec New Vegas. Comme pour ce dernier, Fallout 4 sort du schéma classique des Fallouts depuis le 2 (et son éternel conflit avec l'Enclave) pour propulser l'univers dans une nouvelle direction, avec un adversaire plutôt original : le mystérieux Institut, avec ses humains synthétiques placés incognito dans la population. L'arrivée de cet antagoniste permet de développer une ambiance paranoïaque, où chacun peut avoir été remplacé par un double robotique, sans même le savoir. Cette parano ambiance est une parfaite métaphore de la chasse aux communistes pendant la Guerre Froide et se marie très bien avec l'ambiance 50s de la franchise.
Bon après, la narration reste un peu aux fraises, surtout quand on vient de Cyberpunk, et l'arrivée des synthétiques aurait carrément pu être mieux gérée en ménageant un peu leur mystère, puisqu'il est tout à fait possible d'en croiser via une rencontre aléatoire avant d'avoir pu en entendre parler par le bouche à oreille des PNJ. Et, Bethesda oblige, l'essentiel de cette narration se fait via des quêtes Fedex sans âme, ce qui n'aide vraiment pas. Je ne me prononcerai pas sur la fin de cette histoire et sur sa cohérence globale, puisque les DLC m'ont complètement déviés de la quête principale une fois arrivé aux 2/3 du bazar.
Et puisqu'on parle des DLC, je recommande très très très fort Far Harbor, qui sublime tout ce que proposait le jeu de base. La nouvelle zone est une île perdue dans les brumes radioactives, déchirée par un conflit sanguinaire entre les habitants de la dernière ville encore debout, un culte vénérant la destruction atomique, des monstres errant dans les marécages et des cannibales rendus fous à lier par les brumes. Et au cœur de tout ça, se trouve un refuge pour synthétiques échappés de l'Institut, dont le leader semble savoir beaucoup trop de choses. Le reste des DLC par contre est largement oubliable (notamment Nuka World, qui m'a pas mal déçu malgré un pitch très rigolo).
Bref, si vous êtes prêts à passer outre les temps de chargement de l'enfer et les rigidités du gameplay et de l'interface je vous recommande de jeter un coup d’œil à Fallout 4, et surtout à Far Harbor 😃
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