Au fil des années, Jurassic Park avait finir par devenir une sorte de petite paradoxe pour moi. C'était à la fois le titre d'un des meilleurs films que j'ai pu voir et qui a bercé mon enfance et le nom d'une franchise qui ne faisait que perdre en qualité à chaque nouveau film. Alors quand ce 7ième est sorti, j'y suis allé un peu par habitude, en ne m'attendant à rien et en pensant que j'allais quand même être déçu. Et c'est l'inverse qui s'est produit.
L'histoire du film est une sorte de soft reboot de la série : les dinosaures se sont échappés de leurs parcs mais se révèlent être inadaptés au climat contemporain et commencent à disparaître à nouveau, devant l'indifférence générale du public. Le seul endroit où ils peuvent survivre est un coin des tropiques, là où se trouvaient les parcs à l'origine. Pour éviter les accidents, les gouvernements ont décrété une sorte de quarantaine sur ces îles. Dans ce contexte, on va suivre Zora Bennett (Scarlett Johansson), une mercenaire spécialiste des opérations clandestines, engagée par un magouilleur bossant pour l'industrie pharmaceutique (Rupert Friend, déjà vu dans Homeland, dans un rôle qui ressemble très très fort à Carter Burke dans Aliens) pour aller avec un archéologue bientôt au chômage (Jonathan Bailey) en pleine zone interdite récupérer des échantillons sanguins sur les 3 plus gros dinosaures du coin (un gros herbivore, un prédateur marin et un rapace). Zora engage l'équipage de son pote Duncan Kincaid (Mahershala Ali) pour mener à bien cette mission, qui va vite être très compliquée par la présence d'une famille ordinaire ayant fait naufrage dans les mers du coin.
Un peu comme dans le Monde Perdu, on sort ici complètement des parcs d'attraction abandonnés pour découvrir les dinosaures dans leur environnement naturel, ce qui permet au film de les sortir un peu de leur côté "monstrueux" pour en refaire des animaux, avec leurs habitudes, leurs techniques de chasse, leurs territoires et même leurs parades nuptiales. Ce retour à des dinosaures vus comme des animaux est une super idée, et ça renforce le sentiment d'émerveillement ressenti devant certaines scènes.
L'histoire est ultra classique et rejoue les éléments devenus classiques de la série, en empruntant quelques morceaux à Aliens au passage, mais ce n'est pas ça qui fait sa force. Cette histoire est menée tambour battant dans laisser un seul moment d'ennui au spectateur, en prenant quelques pauses dans son action pour creuser ses personnages et leur donner une vraie crédibilité au passage.
Formellement parlant, le film est une super réussite, avec une photo absolument magnifique surtout dans les scènes finales. Le réal Gareth Edwards reprend certaines idées visuelles déjà développées dans son Godzilla, en utilisant les jeux de lumière ou de fumée pour révéler et dissimuler ses grands prédateurs et ça fonctionne hyper bien.
Bref, c'était plutôt une bonne surprise pour ma part et j'espère que la franchise continuera dans cette direction, en proposant des "one shots" plus ou moins indépendants et où les personnages des précédents films ne reviennent pas forcément à chaque film. Et si la série pouvait calmer le jeu sur les dinosaures hybrides et transgéniques pour se concentrer sur des vraies bébètes ça serait quand même pas mal...
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