Scream 4

Après un troisième volet dans lequel on s'emmerdait sec, la saga Scream est restée en sommeil pendant 11 ans jusqu'à la sortie du 4ième film et c'était pas mal du tout. On suit toujours les mésaventures de Sidney, Dewey et Gale, 15 ans après le premier massacre de Woodsboro, et une dizaine d'années après leurs déboires sur le tournage de Stab 3. Dewey et Gale se sont mariés et sont retournés vivre à Woodsboro, où le premier est devenu shérif et où la seconde galère à se réinventer après la fin de sa carrière de journaliste. Sidney n'est jamais rentrée, elle a continué sa vie loin de sa ville natale et à écrit un livre sur ses expériences face aux Ghostfaces. Elle finit par revenir à Woodsboro dans le cadre de sa tournée de dédicaces en librairies, pour les commémorations des 15 ans de la tuerie, PILE quand la nouvelle génération de lycéens inconscients s'apprête à organiser un marathon des 7 films Stab. Et surprise (ou pas), un nouveau Ghostface fait son apparition et les meurtres recommencent. Y'a des gens qui ont VRAIMENT pas de bol dans leur vie quand même... 😅

Après les errances du 3ième, Wes Craven retrouve son scénariste sur les 2 premiers (Kevin Williamson, qui avait enfin bouclé Dawson entre temps) et retourne aux origines de sa formule : des lycéens, une petite ville, une police dépassée par les événements et des tueurs qui détournent les codes de l'horreur. Pour ce 4ième volet, qui voit deux générations de victimes se croiser (le trio d'origine et les nouveaux lycéens), le scénario en profite pour disséquer les remakes. Cette thématique, couplée au retour à Woodsboro, donne un film qui ressemble presque à un soft reboot de la série, ce qui redonne un peu de sa fraîcheur à la saga. Par contre, cela se fait au prix d'un déroulé un peu trop calqué sur le premier film. Un peu à la manière de Star Wars 7, qui décalquait son histoire sur celle du 4, mais avec un aspect méta assez amusant. Pour finir sur le scénario, le seul défaut que je lui trouve c'est qu'à force de se concentrer sur Sidney et sur les nouveaux arrivants, on a l'impression que le film ne sait plus quoi faire de Dewey (qui passe le film dans sa voiture à galérer pour arriver aux scènes de crime à temps) ou de Gale (présente sur une poignée de scènes à peine), sans pour autant oser s'en débarrasser.

Au-delà du scénario, le film est très réussi niveau rythme et mise en scène : on ne s'y ennuie pas une seconde et la violence y est viscérale. Niveau casting, on est également hyper bien servis avec les nouveaux arrivants : Emma Roberts (qui découvre les slashers au premier degré avant d'exploser dans Scream Queens), Hayden Panettiere (qui prouve qu'elle sait faire autre chose que du Heroes), Rory Culkin (très bon dans son rôle de nerd cinéphile un brin réservé) et Alison Brie (quelques années avant GLOW). On est aussi gâtés dans l'introduction avec des extraits des différents films Stab bourrés de caméos de luxe (Kristen Bell et Anna Paquin notamment).